Avec un patrimoine immobilier de 580 000 m2, l’Université de Strasbourg est l’un des gros gestionnaires de foncier de Strasbourg, à l’image de la Ville ou des Hôpitaux universitaires. Vice-président Patrimoine, Yves Larmet esquisse les principales caractéristiques de sa gestion, à court, moyen et long termes.
L’Opération campus, plan national de rénovation immobilière, a démarré en 2008. Sur le site de Strasbourg, son achèvement est prévu à l’horizon 2023. Quel bilan d’étape en tirez-vous ?
Le projet n’a vraiment commencé qu’en 2014, une fois abandonnée l’idée de recourir à des partenariats public-privé. L’État nous a dotés d’un capital non-consomptible de 375 millions d’euros, les intérêts de cette somme nous permettant de réaliser les opérations programmées. Le pic d’activité est atteint en 2017-2019. En tant que vice-président Patrimoine depuis 2009, mon rôle a été de mettre en place une concertation avec les usagers pour chaque projet, et d’arbitrer les priorités dans un cadre budgétaire contraint.
Dans quel sens a été cette priorisation ?
Avec la présidence, j’ai choisi de privilégier des projets bénéficiant au plus grand nombre : amphithéâtre Cavaillès, restaurant universitaire Paul-Appell, « points numériques » et surtout parc vert et ouvert, livré en 2015, devenu l’année suivante zone non-constructible dans le Plan local d’urbanisme (PLU) de l’Eurométropole. Au-delà de l’aspect arbitrage, il faut prendre en compte un certain nombre de contraintes techniques, inhérentes à tout projet urbain d’envergure et qui retardent les chantiers : découverte d’amiante, défaillance d’un prestataire….
Par ailleurs, et c’est très positif, l’Opération campus privilégie les opérations de rénovation plutôt que de reconstruction, et intègre fortement la réflexion sur les coûts d’exploitation des bâtiments : privilégier des surfaces optimisées et gérables dans le futur, plutôt que des projets démesurés...
Quels sont les projets en cours et à venir ?
La restructuration du Pôle européen de gestion et d’économie (PEGE), la construction de la Maison des personnels, du Studium, de l’Insectarium, du Centre de recherche en biomédecine de Strasbourg (CRBS), de l’extension d’Isis et du data centre, la rénovation de l’Institut de physiologie et de chimie biologique (IPCB), la réhabilitation énergétique de la Faculté de droit sont en cours. La première livraison prévue est celle de l’Insectarium, au printemps. Pour cette opération, comme pour toutes les autres, l’intervention se fait sous forme de maîtrise d’ouvrage public (MOP), ici pour compte de tiers, le CNRS, avec un niveau de technicité très important. Cet été seront lancées les opérations du Patio, G2Ei-Descartes et Irma. En 2019, ce sera au tour du Planétarium et de la Manufacture des tabacs.
Et à plus long terme ?
Les travaux les plus longs, prévus pour s’étaler jusqu’en 2023, sont ceux de la cité universitaire Paul-Appell (lancement au premier semestre 2018, maîtrise d’ouvrage Crous) et de l’Insa (début en 2019), car ils s’effectuent en site occupé.
Les opérations immobilières à l’université consistent en un jeu de chaises musicales complexe : ainsi, le retard du chantier Paps-PCPI a repoussé la libération de l’ensemble Saint-Georges, prévu pour accueillir les salles de cours du Platane, devant être démoli pour construire à cet emplacement un nouveau centre sportif… mais pas avant 2023 !
Le patrimoine immobilier à l’université, ce n’est pas que l’Opération campus…
Effectivement, un certain nombre d’opérations plus modestes sont prises en charge à travers le Contrat de plan Etat-Région (CPER) et concernent surtout les campus hors Esplanade : le Paps-PCPI (livraison en juillet 2019) sur le site de l’Hôpital civil ; deux opérations à l’École supérieure du professorat et de l’éducation-Espé (construction d’une médiathèque en 2019 à Colmar et extension du site de la Meinau). Les infrastructures de recherche ne sont pas en reste, avec l’installation de matériel d’imagerie à l’Institut de physique biologique ou encore l’aménagement des laboratoires pour la médecine translationnelle au CRBS.
Propos recueillis par Elsa Collobert
Une feuille de route pour les vingt prochaines années
Grâce à un partenariat avec la Caisse des dépôts, l’Unistra bénéficie d’un budget de 400 000 € pour lancer très prochainement une étude prospective sur l’avenir de son patrimoine immobilier à long terme. Faut-il construire un nouveau campus ? À quoi ressembleront les futures salles de cours ? Aura-t-on encore besoin d’amphithéâtres ? Quel avenir pour le stockage des archives papier ? Et des données numériques ? Autant de questionnements de départ pour une réflexion qui associera l’ensemble des acteurs de l’université (Direction du patrimoine immobilier, étudiants, services, laboratoires, composantes, etc.). L’élaboration de ce schéma directeur de l’immobilier à long terme, nécessitant un accompagnement par un cabinet d’audit externe, devra nécessairement explorer toutes les pistes d'évolution de la gestion patrimoniale, notamment la question de la dévolution. Propriétaire de la très grande majorité du patrimoine immobilier des universités, l’État a clairement affiché son souhait de transférer cette responsabilité aux établissements. L'université se doit d'analyser cette option, et les risques qu'elle présente.
L’actuelle bibliothèque du Pôle européen de gestion et d'économie (Pege) ferme définitivement ses portes jeudi 29 mars, à 19 h. S’ensuivront les déménagements des collections et de l’équipe, pour une réouverture de la nouvelle bibliothèque prévue mi-mai.
L’emprunt des documents sera possible jusqu’au jeudi 29 mars : afin que les usagers ne soient pas pénalisés par la fermeture, tous les emprunts effectués après le lundi 19 mars seront automatiquement prolongés jusqu’au lundi 14 mai, date prévisionnelle de réouverture de la bibliothèque. Dans l’intervalle, les retours pourront se faire dans les autres bibliothèques du réseau. Les usagers sont invités à découvrir les espaces de travail des autres bibliothèques du réseau, notamment les bibliothèques NoctamBU+ qui ouvrent en horaires élargis : la bibliothèque de médecine et la bibliothèque U2-U3.
Le Centre de culture numérique (CCN), du Pôle stratégie et transformation numériques (PSTN), a participé à la Social Good Week, la fête du numérique pour tous, celui qui est au service de l’intérêt général.
Mercredi 14 mars, la consigne était simple pour la soirée Reboot : « Vous avez tous une compétence que d'autres n'ont pas : partagez-la ». Pendant deux heures, les convives, étudiants pour la plupart, ont suivi des ateliers sous forme de quizz sur les données personnelles. Ils ont également pu s’informer sur des spectacles faisant la part belle aux marionnettes numériques et à la robotique (édition 2018 du Festival Les Giboulées TJP). Enfin, ils ont aussi eu l’occasion de dialoguer avec la Mission participation citoyenne de l'Eurométropole de Strasbourg, qui présentait plusieurs projets issus du Sommet citoyen, en lien avec les thématiques du numérique et de l’open data.
Honorine, en M1 Sciences du vivant, était venue pour s'informer sur les solutions permettant de créer un site web visant à promouvoir les artisans locaux de sa région. D’autres ont échangé leurs coordonnées pour continuer à parler design et graphisme.
Un petit comité motivé, car dans le numérique on a jamais fini d’apprendre, de découvrir et de partager. La conclusion de Marion, étudiante à la Faculté des arts : « L’université est un privilège, il ne faut pas l’oublier : elle nous apporte des clés ».
Adapté aux besoins de l’Unistra par l’Agence de mutualisation des universités (Amue), le progiciel de gestion des ressources humaines Siham a remplacé Harpège1 le 1er mars. Objectifs principaux : sécuriser et développer la gestion des ressources humaines à l’Unistra.
Qu’est-ce que Siham ?
Construit à partir d’une solution leader du marché, « ce progiciel a été adapté par l’Agence de mutualisation des universités (Amue) au terme d’une importante phase d’expression des besoins auprès des utilisateurs. Il en est résulté un produit moderne, performant et comprenant une part significative de personnalisation le conformant aux besoins spécifiques de l’Unistra. Siham, c’est du « sur-mesure », en somme», explique Hugues Boyer, directeur adjoint des ressources humaines (DRH).
Pourquoi ce nouveau progiciel ?
« D’abord, pour doter la DRH de l’université d’une solution moderne de gestion intégrée ». Siham réunira à terme dans le même outil la gestion administrative des personnels et la paie, « une véritable plus-value pour les professionnels de la gestion RH, aujourd’hui contraints de doublonner un grand nombre de leurs saisies dans deux outils distincts. Mais le choix de cette solution correspond également à la nécessité de développer l’outillage sur le volet GPEEC (gestion de la formation des personnels, des compétences, notamment), domaine dans lequel le potentiel de Siham est important. » Autre avancée, en termes d’aide au pilotage sur le volet RH : « Siham offre des données plus nombreuses, plus fines et plus signifiantes, accessibles aux outils de requêtage couramment utilisés à l’Unistra ». Enfin, élément non négligeable, le périmètre fonctionnel de Siham a déjà permis et permettra encore d’optimiser l’éco-système informatique gravitant autour du SIRH (Système d'information ressources humaines).
Qui est concerné par son déploiement ?
Les personnels des trois départements de la DRH en premier lieu, soit 80 personnes environ, ainsi que ceux des services des ressources humaines de la Faculté de médecine et de la Faculté de chirurgie dentaire, tous formés à la prise en main de Siham entre novembre et décembre 2017. Mais aussi les personnes en charge de la gestion des « hébergés » à la Direction de la recherche et de la valorisation ou encore ceux en charge du contrôle de paie à l’Agence comptable. Les référents RH en composante, service et structure de recherche peuvent accéder à Siham, soit directement, soit au travers de la nouvelle application Orphée développée spécifiquement par la Direction du numérique (DNum) pour dialoguer avec Siham.
Quel est le calendrier ?
Le déploiement de Siham à l’Unistra, conduit en mode projet, s’est déroulé sur un peu plus d’une année. Une période durant laquelle l’équipe projet, composée à parts égales de membres de la DRH et de la DNum, a travaillé en lien étroit avec l’Amue, sous l’égide d’un comité de pilotage composé des « sponsors » du projet, de certains directeurs opérationnels et de l’équipe projet. « À compter du 1er mars, la gestion administrative entre en action ; la paie fera ensuite l’objet d’un déploiement spécifique sur neuf mois. Les années suivantes seront consacrées à la mise en œuvre progressive d’autres fonctionnalités, notamment orientées GPEEC.»
Qu’est-ce que ça change pour les personnels Unistra ?
« En tant que progiciel « cœur de métier », Siham s’adresse surtout aux professionnels RH. Mais il faut tout de même noter que chaque personnel de l’Unistra peut désormais consulter les données de son dossier administratif issues de Siham dans son ENT et ce dès le démarrage de Siham, au travers de l’application Eurydice, mise en œuvre par la DNum en un temps record ! Attention toutefois à bien vérifier ses données personnelles et à signaler les inexactitudes qui pourraient être constatées : la migration des données a pu en introduire dans certains cas. »
Contact de l'assistance Siham pour les personnels ; pour les hébergés
1 Harmonisation de la gestion des personnels
Des membres de la famille du philosophe Georges Gusdorf, professeur à l’Université de Strasbourg entre les années 1950 et 1980, ont rassemblé plus de 30 000 € de dons nécessaires à la réhabilitation de l’amphithéâtre R4 de la Faculté de philosophie, sur le campus historique.
L’inauguration de l’amphithéâtre, rebaptisé « Georges-Gusdorf », s'est déroulée vendredi 9 mars, en présence du président de l'université Michel Deneken, du doyen Franck Fischbach, d’étudiants et de personnel de la Faculté de philosophie et des membres de la famille Georges Gusdorf. Jean-Paul Resweber, philosophe et professeur émérite à l’Université de Lorraine, a été invité à témoigner sur l’œuvre du philosophe.
Michel Deneken a profité de cette inauguration pour remercier chaleureusement les mécènes pour leur soutien ayant permis de repeindre entièrement l’amphithéâtre et de réhabiliter tablettes et parquet. L’amphithéâtre de la faculté a retrouvé son lustre d’antan !
La 19e cérémonie des prix de thèse de la Société de biologie de Strasbourg (SBS) s’est tenue vendredi 9 mars 2018 dans le cadre chaleureux des journées de l’École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (ED SVS) de l’Université de Strasbourg.
La cérémonie a débuté par les interventions de Christophe Romier (président de la SBS), Catherine Florentz (première vice-présidente de l’Unistra), et des représentants de la plupart des sponsors de cette cérémonie, Catherine Schuster (directrice de l’ED SVS), Régis Bello (Fondation Unistra), Eric Quéméneur (Société Transgene), et Nicolas Matt (Eurométropole de Strasbourg). Guy Mensah-Nyagan, directeur de l’Unité mixte de recherche Biopathologie de la myéline, neuroprotection et stratégies thérapeutiques (Insern U1119, Université de Strasbourg) a délivré une conférence plénière intitulée « Neuropathies chimio-induites : physiopathologie, impact sociétal et recherche translationnelle pour le développement de stratégies thérapeutiques efficaces ».
La cérémonie s’est poursuivie par l’audition des sept lauréats sélectionnés par le Conseil d’administration de la SBS. L’ensemble des présentations a démontré de la qualité remarquable des lauréats.
Palmarès de la promotion 2017 :
- prix de l’École doctorale des sciences de la vie et de la santé : Léa Wilhelm (Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire - UMR 7104)
- prix de l’Eurométropole de Strasbourg : Angélique Quartier (Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire - UMR 7104)
- prix de la Région Grand Est : Marco Incarbone (Institut de biologie moléculaire des plantes - UPR 2357)
- prix de la Fondation Unistra : Xavier Argemi (Institut de bactériologie - EA 7290)
- prix de la société Transgene : Hichem Tasfaout (Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire - UMR 7104)
- prix de la société de biologie de Strasbourg : Stéphanie Battini (Icube - UMR 7357) et Jailson Querido (Institut de biologie moléculaire et cellulaire - UPR 9002)
Mars | Avril | |
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Conseil académique (CFVU+CR) 14 h - Mardi | 27 | / |
Congrès (CA+CFVU+CR+CTE) 14 h - Mardi | / | / |
Conseil d'administration (CA) 14 h - Mardi | 13 | 10 |
Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) 14 h - Mardi | 20 | 17 |
Commission de la recherche (CR) 14 h 30 - Mercredi | / | 4 |
Conférence des directeurs de composantes 14 h 30 - Mardi | 6 | 3 |
Conférence des directeurs des unités de recherche 10 h - Vendredi | / | 13 |
Réunion des responsables administratifs de composantes et des chefs de services centraux 9 h - Lundi | 19 | / |
Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail 14 h - Lundi | 26 | / |
Comité technique d'établissement (CTE) | / | 19 |
Conseil académique restreint (CACr)* | 16 | 20 |
Conseil d'administration restreint (CAr)** | / | 20 |
* A 9 h | ||
** A l'issue du CACr |
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